Pour vivre, il faut respirer

Il suffit que je l'appelle. Et tout va bien. Mes craintes balayées, mes peurs soufflées, mon sourire retrouvé. J'appuie sur la touche verte, la main tremblante, il décroche à la deuxième sonnerie:
" Ca va, ma chérie?
- Oui et toi?
- Ben oui, mon amour..."

Comment ne pas craquer pour sa voix? Il me parle avec douceur, il me dit tout ce qu'il fait. Où il est, ce qu'il pense. Et sa voix... Je sens un quelque chose dans mon ventre, une irrépressible envie de gigoter. A cause de sa voix. Il me rend dingue. Je pense trop à lui, me pose trop de questions, et quand j'entends sa voix, je deviens sûre. De lui, de nous, de tout. Et quand on raccroche:
"J'ai plus trop de forfait, donc ça peut couper.
- Bah on va raccrocher, alors!
- Non!
- Mais si, comme ça tu pourras continuer à m'envoyer des messages.
- Bon, ben ok.
- J'te fais d'énormes bisous, ma chérie. Je pense trop trop à toi, tu me manques trop.
- Toi aussi, tu me manques!
- J'te fais un gros bisou, ma puce.
- Bisou.
- Au revoir!
- A plus.

J'aime pas les au revoir. J'aime pas les forfaits riquiquis. J'aime pas quand ça dure pas plus de 10 minutes. J'aime pas quand j'entends plus sa voix. Je crois que je l'aime.

 <= my lover