Pour vivre, il faut respirer

De l'autre côté du masque... Ce n'est pas moi, cette fois, qui tiens les rênes. Ce n'est pas moi qui sais ce qui adviendra. Ce n'est pas moi qui joue avec ma vie, cette fois...

C'est elle. Elle que je connais peu, c'est vrai, qui écrit merveilleusement, qui semble si gentille, si intelligente, si talentueuse... Un pur gâchis de vie.

Je crains pour sa vie... Véritablement. Combien de fois ai-je joué avec la mienne? C'était limite à chaque fois. Je ne sais pas si elle mourra vraiment. Elle est si résignée.

On disait de moi que j'étais heureuse de jouer avec le feu comme ça, mais je souffrais trop pour me soucier de ma postérité, de mon faste, des artifices. Je voulais mourir, point. Peu m'importait le reste.

En connaissant si bien ce triste sujet, je sais quelles peuvent être les conséquences d'une telle envie, d'une telle souffrance. Ce n'est pas à prendre à la légère, surtout quand on le crie du plus profond de soi. Je l'ai pas crié, moi, c'est dire comment je voulais crever, l'estomac niqué...

J'ai peur qu'elle fasse cette connerie. Je veux pas qu'elle le fasse. Ca fait tellement souffrir l'entourage, ça fait verser tant de larmes inutiles... Trop de souffrances pour si peu de choses... Vaut mieux se battre, s'en sortir et enfin goûter à la victoire d'y être arrivé...

J'espère qu'elle lira mon mail jusqu'au bout, ainsi que le texte qu'une connaissance à elle et à moi lui a écrit... J'espère que l'inévitable sera ommis.