Pour vivre, il faut respirer

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Le souffle à...

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P(l)ouff

J'aimerais tant ne pas être si fragile, si sensible. Je voudrai que mon humeur cesse de jouer au yoyo. Je voudrai que les doutes me laissent un peu de répit. Je... pfff.

Non, je vais pas bien. Enfin, ça dépend. Devant les gens, je vais bien. Et puis quand ils tournent le dos, enfin le masque tombe et non, plus rien ne va. Rien ne va jamais depuis... quatre ans. Ca fait quatre ans que rien ne va plus. Et qu'il est un peu tard aujourd'hui pour faire le constat. Morgane, bouge-toi le cul.

Je me lamente, je me lamente. Mais qu'est-ce que je fais pitié! Je sais, je sais : les ptits africains eux sont à plaindre, les filles mariées de force aussi, les violé(e)s aussi. Les autres mais pas moi. Je ne suis pas à plaindre, mais l'argent ne fait pas le bonheur, ni les mêmes ami(e)s. Ni ma famille. Et personne qui ne voit rien. Et ceux qui voient que je veux rendre aveugles: "allez, t'as rien vu, tu sais rien. T'ouvre ta gueule, je te bute. Dis rien, je vais bien. J'ai pas besoin de parler, tout baigne. Retourne d'où tu viens, je me démerde". Le discours varie d'une personne à l'autre. Mais le fond est le même.

Ca fait un moment que pleurer et écrire ne soulagent plus. D'ailleurs, je ne fais plus ni l'un ni l'autre. Je n'évacue plus d'aucune façon. Et j'exploserai. Un bien joli mélange de cervelle retournée, de cris retenus par une gorge qui n'en peut plus, des larmes planquées je ne sais où, des mots en vrac, de la chair à vif, des nerfs rompus. Moi.

Demain, j'aurai des hauts et des bas. Je sais que l'envie de pleurer m'étreindra, puis les éclats de rire que j'aurai. Un peu de tout.

Ecrit par la souffleuse, à 23:50 dans la rubrique "Expiration".

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Commentaires :

alberto

17-11-05
à 13:52

Première phase : Profite de ce blog. D’abord, comme tout le monde, tu as le droit de te lâcher, en sachant bien que, comme dans la vie, il y a tout ici sur le net. Tu as le droit d’être superficielle, tu as aussi le droit d’être grave. Les uns se moqueront, d’autres non. Et même quelqu’un pourra peut-être te comprendre et t’encourager. Mais n’attends pas de miracles, personne ne pourra remplacer ton père ou ta mère. Tu comprends ? Alors essaye de faire le point, sans te mentir, d’abord : par rapport à tes parents, ensuite : sur tes parents par rapport à toi. Mets ça par écrit avec tes mots. C’est un constat positif ou négatif qui te permettra d’être plus au clair et mieux équilibrée pour la suite.
Deuxième phase : Pour la suite, décide-toi à poser un regard devant, quel qu’il soit. Tu as 16 ans, ta route est de toute façon devant. Te démonte pas, il n’y a rien de grave. Tout s’arrange, puisque ta route est devant. Tu comprends ? Ta route n’est pas derrière ! elle est devant ! Elle n’est pas faite ! Ben c’est normal ! Il va falloir la faire ! Chaque jour un pas. Pourtant, pourtant... il faut quand même que tu réfléchisses pour situer un but à cette route. Eh oui ! Là encore, ne te démonte pas ! En général, personne ne sait où va sa route. Tout le monde s’en fout d’ailleurs.Mais toi, oui toi, il se pourrait peut-être bien que tu ne sois pas comme les autres, et que tu y arrives à trouver ce but, cet objectif pour ta route, pour ta vie, quoi !
Ta sensiblité, ta fragilité, ton humeur qui joue du yoyo... ce sont des signes que tu ressens très négativement, mais qui peuvent être les bienvenus pour une prise de conscience, en te permettant de te resituer, de retrouver une orientation plus sûre, une base pour mieux vivre, mieux exister. J’ai l’impression que tu ressens profondément le besoin de savoir le sens de ta vie, le pourquoi des pourquoi, et finalement “pourquoi mon coeur bat ?”. C’est la question que je me suis posée. J’ai trouvé la réponse. Pourquoi pas toi ?
Je te dis ça en passant. Salut.

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Scarabée

17-11-05
à 17:34

tu voudrais dormir?

"Je suis debout dans la cuisine et je ne pense à rien.
Enfin, à rien, c'est difficile, même impossible.
Y a toujours un ptit qqchose qui vient on ne sait d'où,
un détail sur le mur, le papier peint, une parole pas digérée.
Quand on voudrait avoir la tête vide ça nous vient comme ça.
Je voudrais dormir."

Jeanne Cherhal

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souffle

17-11-05
à 23:58

merci pour vos commentaires...

alberto, je sais tout ça, tout ce que tu me dis... je sais.

scarabée, merci d'être passée ^^

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alberto

18-11-05
à 11:12