Pour vivre, il faut respirer

C'est fou.

Enfin pour moi, ça l'est. Tellement de paroles dans cette chanson qui me rappelle Ludovic. Je suis sûre, aujourd'hui encore, d'être passée à côté de quelque chose, de quelqu'un que j'aurai aimé encore davantage si j'avais laissé sa chance au Destin et que je n'avais pas tant écouté ces mauvaises langues. Trop tard. Et peut-être tant mieux? Je suis heureuse de ne plus avoir de remords. Ca ne fait plus mal. Mais des fois, je me demande si... Dieu seul savait, sait, et saura.

J'ai un pincement ici quand je repense à ton visage
Hélas, rien ne se présente comme on l'envisage...
Je vois parfois dans ses yeux qu'il se demande comme moi s'il n'avait pas dû nous laisser une troisième chance... jamais deux sans trois? Mais après tout, à présent, on aime chacun de notre côté quelqu'un qui nous est spécial...

Pars avant l'heure où l'homme commence à mentir
Lorsque l'aiguille penche entre le meilleur et le pire...
Il voulait que je parte avant qu'il fasse une connerie, mais moi je voulais pas, je préférais encaisser...

Imagine ce que nous aurions pu,
Pour ne jamais réaliser que nous ne riions plus...
Longtemps après que lui et moi, ce soit fini, j'imaginais encore ce qu'on aurait pu devenir... On a longtemps regretté de ne pas être allé plus loin, mais on était condamnés, on l'a accepté et on a tourné la page...

J'ai choisi d'imaginer ce que nous aurions pu
Pour ne jamais réaliser que nous ne riions plus,
Si on avait su
Ne plus se déchirer
Aurions-nous pu sauver
Ce qu'on a perdu?
On s'est longtemps déchiré... mais finalement tout est pardonné. On est plus ou moins heureux dans nos vies respectives. On parle peu de nos amours, au cas où... Sait-on jamais...

L'autre soir, suite à notre grosse discussion...
Ce soir-là, je l'oublierai jamais. J'ai jamais tant pleuré au téléphone, quand tu cherchais les mots pour faire passer le mensonge... Tu voulais pas me faire souffrir en faisant tes conneries, mais moi je voulais être là et ne pas te laisser partir... Putain, qu'est-ce que tu m'as fait mal...

T'aurai changé, moi pas, ça tu le savais fort...
Ouais, j'aurai tout changé, mais toi tu changerais pas. Tu me l'avais toujours dit, et pourtant, j'avais l'illusion que...

Eloigné de toi, bien sûr, j'ai du chagrin,
Ce témoignage, une poignée de sable dont j'ai pleuré chaque grain.
Je t'aimais Ludovic, je t'aimais. C'était réciproque mais toutes les histoires n'ont pas leur chance... Notre histoire n'avait pas la sienne, et ce qu'il en reste ne vaut plus grand-chose... On a souffert tous les deux, ça je le sais...

T'es plus qu'une conquête,
J'ai pris la décision de te quitter
Que de te tromper,
Est-ce le bon geste?
C'est peut-être parce que tu m'aimais trop que t'as préféré me quitter avant de me tromper. T'as attendu de me laisser avant de les toucher, elles, là-bas, je ne sais pas qui... Et heureusement pour elles. Elles m'avaient pris tout ce que je demandais. Et c'était toi... Je les aurais tuées...

Ces quelques paroles, je sais qu'il les a vécu, pensé, ressenti. C'est un peu comme si c'était lui qui les chantait. Je ne lui en veux pas, plus. On a pas eu le temps de combattre, mais il reste ma plus belle histoire jusqu'à celle qui m'attend. Il était mon premier. Le premier que j'ai aimé en même temps que lui m'aimait. Et comme toutes les premières histoires, quand elle s'est terminée, c'est elle qui a fait le plus mal, même si elle était l'une des plus courtes que j'ai vécu...

Tu es sûrement plus heureux avec elle qu'avec moi, et j'en suis contente. J'étais pas celle qu'il te fallait. J'étais, et je suis, trop fragile. Elle est plus forte et je vous souhaite de continuer. Le 27 novembre, ça vous fera treize mois et je vous souhaite de faire treize mois de plus. Autant de mois que vous voudrez.