Pour vivre, il faut respirer

Est-ce de ma faute

Est-ce de ma faute si
Toujours au creux de mon ventre,
Quand j’y place mes mains,
C’est ton prénom qui me brûle les chairs et la peau ?

Est-ce de ma faute si
Toujours au fond de mes yeux,
Quand on scrute dans leur couleur,
Ce sont tes initiales qui font couler mes larmes ?

Est-ce de ma faute si
Toujours dans mon sang,
Quand il coule,
C’est ton essence qui s’échappe de mes veines ?

Est-ce de ma faute si
Toujours dans les étoiles,
Quand ma tête s’égare trop loin,
Je vois un destin à deux ?

Est-ce de ma faute si
Toujours amoureuse,
Quand l’obsession laisse place aux sentiments,
Je crois en toi ?

Est-ce de ma faute si
Toujours déchirée,
Quand la blessure reprend vie,
Je hurle au désespoir ?

Est-ce de ma faute si
Toujours dans une gare désaffectée,
Quand depuis bien longtemps les rails sont recouverts d’herbes,
J’attends le train qui m’emmènera ?

Est-ce de ma faute si
Toujours dans ma nature humaine,
Quand j’y plonge à corps perdu,
Je retrouve quelques brides de ce qu’on aurait pu être ?

Est-ce de ma faute si
Depuis que je sais tous les mensonges,
Quand on m’a dit que nue la vérité leur ressemblait,
Je te prends pour ma réalité ?

Est-ce de ma faute si
Toujours dans mon âme dépiécée,
Quand on lui laisse un peu de repos,
Je pêche un bout de rêve et de toi ?

Est-ce de ma faute si
Toujours dans des sommeils chauds,
Quand la nuit n’est pas qu’insomnie,
Je sue de me réveiller auprès de ton corps paisible ?