Pour vivre, il faut respirer

Et je regrette tout. Plus le temps passe et plus le compteur de mes actes dépasse le quota de conneries. Plus le temps passe et plus je regrette ce que je fais, ce que je ressens, ce que je dis, ce que j'oublie. Tout. Plus je décide que je dois me bouger, moins je vais bien et plus je me complais dans mon malheur. Je dois être contente de souffrir. Quoi? Comment ça, non? Comment ça, c'est du mytho? Ah oui, c'est peut-être vrai... J'aime peut-être pas ça... Enfin, c'est pas ça qui compte. J'ai l'impression de faire mon deuil. De quoi, de qui? J'ai l'impression de devoir supporter la mort de quelqu'un que j'ai aimé. Ou que j'aime. Un sale pressentiment qui me poursuit. Le vague à l'âme, le doute de partout. Putain, la misère...

Putain! Le seul mot qui me blesse pas. L'unique. J'aimerai que de l'autre côté, ça me réponde... Je me comprend. Quelle bêtise. C'est bien mon oeuvre, ça.

J'avance pas. Je sais pas où avancer! Quel chemin je dois prendre? Pourquoi mon coeur est devenu muet? Je peux pas l'écouter puisqu'il ne me dit plus rien. Je sais pas dans quel domaine je dois avancer, ni où, pourquoi. Quand?

Désolée maman, de t'inquiéter comme ça. Ca fait quatre ans qu'elle dure, cette inquiétude. Et elle durera quatre ans de plus, et encore quatre ans... Elle te poursuivra toujours, en parallèle de cette douleur sourde et puissante qui la provoque en venant de moi. Merde...

Et je regrette, je regrette!